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Pierre Hémon, Conseiller de la Métropole de Lyon et Délégué aux Mobilités Actives nous confie son point de vue sur l'importance du Vélo'v pour la mobilité lyonnaise. 

Le déploiement de Vélo’v 2 sur notre Métropole doit répondre à plusieurs défis. Le premier est paradoxalement lié au succès de Vélo’v 1. En effet beaucoup de communes parmi les 59 constituant notre Métropole vivent l’absence de station Vélo’v comme une discrimination. Densifier, mais surtout étendre le réseau au-delà de « Lyon-Villeurbanne », cœur de la Métropole, à plus de vingt communes périphériques nécessite donc autant de pédagogie politique que d’expertise technique.

Le second défi est en passe d’être tenu : réussir la bascule du système d’abonnement, réussir la modernisation des stations, et surtout réussir le changement en une nuit des 4 000 vélos sans bloquer le service. Deux mois après la « nuit des Vélo’v », plusieurs indicateurs externes démontrent le succès : l’avis unanime de la presse, les remarques très majoritairement positives des Grands-lyonnais utilisant l’appli smartphone (60% des prises de vélos), le nombre de Vélo’v circulant qui a augmenté (avec des locations moyennes par jour en hausse de 6% sur les 3 premières semaines du mois de septembre 2018 par rapport à la même période en 2017), le nombre d’abonnés en hausse : ce sont désormais 75 665 habitants de la Métropole qui sont abonnés au service Vélo’v, soit une augmentation de 10% depuis mai 2018.

Des améliorations sont encore indispensables pour offrir aux Grands-lyonnais les nouvelles fonctionnalités qui simplifieront leur quotidien : le verrouillage électronique qui remplace le câble antivol et la solution d’overflow.

Reste un défi majeur : tenir nos engagements d’installations des stations aux endroits les plus pertinents dans les délais prescrits ! C’est bien engagé, mais il faut tenir le rythme.
 
Vélo’v tient une place importante dans notre politique cyclable. Nous estimons que sur la zone où il opère ce service représente plus d’un quart des déplacements vélos. C’est très certainement un outil majeur, un maillon indispensable d’une intermodalité bien comprise. En effet il permet à bien des usagers d’utiliser les transports en commun pour rejoindre Lyon, sachant qu’ensuite ils pourront sans difficulté rejoindre tel ou tel point de la ville grâce à ce service. Il permet tout autant à bien d’autres usagers de ne pas prendre les transports en commun classiques aux heures de pointe. De fait c’est bien un service complémentaire et non concurrent de ces derniers. Nous n’avons de cesse de le dire : Vélo’v est un système de vélo-partage, une forme à priori paradoxale de transport en commun individualisé.

Favoriser l’usage du vélo sur notre territoire nous oblige à sans cesse étendre et diversifier notre réseau cyclable (plus de 800 km à ce jour) avec l’ambition d’atteindre 1000 km en 2020. Cela nous oblige aussi développer le stationnement sécurisé, dans les parcs relais, dans certaines gares.
La bicyclette est un des incontournables outils de lutte pour résister au réchauffement climatique.

Mais en plus son usage, en plus d’être bénéfique aussi pour la santé individuelle de nos concitoyens, est AGREABLE !



 Vélo’v 2ème génération vient d’être primé par l’Institut Français du Design et a reçu à ce titre le Janus 2018 de la Cité.
Ce prix distingue les réalisations qui améliorent le cadre de vie des habitants et des usagers de la ville. Vélov’, déjà primé en 2016, répond aux 5E définis par l’Institut Français du Design : économie, esthétique, ergonomie, éthique, émotion.


Gris et rouge, le nouveau Vélo'v a été imaginé par les équipes de JCDecaux avec la direction artistique du designer franco-argentin Marcelo Joulia. 


 

Publié dans Innovations